La passion du voyage, des gens et… de la Véloroute des Bleuets

Je suis immensément privilégié de voyager dans plusieurs pays du monde pour accompagner des groupes en vacances de vélo ou en escapades de cyclotourisme avec ma conjointe et/ou des amis. Mais, je trouve souvent dommage que tant de Québécois ne pensent jamais à s’offrir des vacances ici. Le Québec est grandiose et le Lac-St-Jean est une région ma-gni-fi-que!

J’ai repéré très jeune mon étoile dans le ciel, celle qui me ferait vivre de ma passion pour le sport et pour le tourisme. Mon papa était pilote et avec lui nous partions en famille tous les étés à différents endroits de la province. C’est ainsi que j’ai appris à affectionner mon Québec. Aussi, j’avais un oncle, une tante –et deux superbes nièces– qui habitaient au Saguenay-Lac-St-Jean et comme ils étaient très fiers de leur région, ils ont su nous communiquer leur amour pour ce qui allait devenir il y a 20 ans le pays de la Véloroute des Bleuets.

Je vous disais que je trouve regrettable que tant de Québécois ne s’offrent pas de vacances dans leur propre province parce que nous avons un paradis de grands espaces, de nature et de diversité. Cela me saute aux yeux à chacun de mes séjours sur la Véloroute des Bleuets. Il y a le lac, mais également des cours d’eau, des fermes, des chutes, une réserve amérindienne qui s’avère l’une des très belles sections à pédaler. On y entre, on la traverse et les points de vue sur le lac nous en montre toute l’immensité.

Les attraits touristiques abondent! Se pointer au parc national de la Pointe-Taillon et voir que les campeurs ne se rendent pas à leur site en auto, mais plutôt à vélo depuis le pavillon d’accueil en déposant tous leurs effets dans une remorque à bicyclette qu’on leur prête à une touche d’originalité. Après une bonne journée de vélo, arriver à la Chute des Pères de Dolbeau-Mistassini ou à la Chute-à-l’ours de Normandin, c’est saisissant. On vient de pédaler de nombreux kilomètres en forêt et on arrive à Péribonka, avec sa rivière et l’embouchure du lac… on se dit : wow! Si vous avez la chance de séjourner à Roberval alors qu’a lieu la fameuse Traversée internationale du lac St-Jean à la nage, ne commettez pas le crime de passer tout droit. Voyez ces athlètes fabuleux qui nagent sur 32 km dans une mer intérieure souvent déchaînée. Ils sont époustouflants, rien de moins!

Enfants, nous étions allés au Zoo sauvage de St-Félicien. Quand j’y suis retourné pour un tournage télé, j’ai été estomaqué par ce qui est devenu une attraction de classe mondiale. J’ai cassé bien des oreilles tellement j’en ai parlé avec émotion. Voir un ours polaire nager devant nous, dans un immense bassin vitré, c’est impressionnant! Faire halte chez Gaston Morin –la plus grande ferme de vaches laitières au Québec– demander si la situation nous permet d’entrer jeter un coup d’œil et apercevoir un veau qui est né il y a quelques minutes à peine, ça aussi c’est un souvenir qu’on va ressasser longtemps.

La Véloroute a sa propre Route des bières, le saviez-vous? Siroter dans nos microbrasseries, s’approvisionner chez nos artisans du terroir, producteurs de fromages, de confitures, de… tartes aux bleuets, quel délice! Et il ne faut pas se hâter, plutôt échanger, écouter, se laisser charmer par tous ces passionnés. Voyager par les rencontres, voilà qui touche mes cordes sensibles. Je dois vous formuler une autre suggestion. Prévoyez du temps pour découvrir le Circuit des Amusées, soit les musées du Lac-Saint-Jean. Goûtez à l’histoire de la région, elle est enivrante. Ils ont travaillé incroyablement fort les premiers colons et les anciennes générations. Quand on s’imprègne de l’histoire du Lac, on rend hommage du même coup à ceux qui ont contribué à la notoriété de ce coin de pays.

Pédaler, c’est bien. Mais, effectuer des visites touristiques qui mènent si souvent à d’agréables rencontres, c’est encore mieux. Allez sur la Véloroute des Bleuets et vous n’en reviendrez pas tout à fait. Je vous l’assure!